FAQ
Courage s'adresse aux chrétiens majeurs qui éprouvent une attirance pour le même sexe et "qui cherchent le Seigneur", comme le disait le Pape François lors de sa fameuse interview de 2013, dans l'avion le ramenant du Brésil.
- Le Saint Père a demandé que l'Eglise propose une pastorale spécifique dédiée à "un accompagnement respectueux" des personnes, à l'image de l'accueil inconditionnel de Jésus. "L’Église fait sienne l’attitude du Seigneur Jésus qui, dans un amour sans limite, s’est offert pour chaque personne sans exceptions... C’est pourquoi, nous désirons d’abord et avant tout réaffirmer que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec respect, avec le soin d’éviter toute marque de discrimination injuste et particulièrement toute forme d’agression et de violence".
- Ainsi, doivent être prises en considération, "les familles qui vivent l’expérience d’avoir en leur sein des personnes manifestant une tendance homosexuelle, une expérience loin d’être facile tant pour les parents que pour les enfants"; mais aussi "leurs membres qui manifestent une tendance homosexuelle, afin qu'ils puissent bénéficier de l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie." (Exhortation apostolique Amoris Laetitia, 250)
- La situation du chrétien qui ressent cette tendance peut être source de tensions d'autant plus douloureuses que les désirs sont contradictoires. Comment suivre Jésus tout en expérimentant cette tendance? Doit-on absolument vivre selon cette attirance? Certains se tournent librement vers l'Eglise et veulent s’entraider à vivre une vie chaste marquée par la prière, la fraternité et le soutien mutuel... Qui sommes-nous pour les juger?
Le Pape François disait aussi dans l'avion de Rio: "Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, non, le problème est de faire de cette tendance un lobby gay... Les lobbies, tous ne sont pas bons. Celui-ci est mauvais."
« Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition. » (Catéchisme de l'Église catholique, 2358)
Ainsi, accueillir les personnes homosexuelles signifie d’abord les aimer et les respecter avec leurs qualités et leurs faiblesses.
- "Je préfère que les personnes homosexuelles viennent se confesser, qu’elles restent proches du Seigneur, que nous puissions prier ensemble. On peut leur conseiller la prière, la bonne volonté, leur indiquer le chemin, les accompagner." (Pape François, Le Nom de Dieu est Miséricorde, 2016)
Néanmoins, l’amour et le respect dû à tout être humain ne signifie pas que nous devons nécessairement être d’accord avec ses décisions et ses choix. Bien plus, l’authentique charité implique d’être en vérité et de savoir manifester son désaccord lorsque nous estimons que c’est important. Ainsi, les catholiques n’aiment pas moins les personnes homosexuelles lorsqu’ils leur rappellent le plan de Dieu sur la sexualité, et manifestent leur désaccord avec certains choix de vie. Au contraire, si cela est fait avec douceur et respect, c’est même la plus grande charité qui puisse être faite, celle d’indiquer à son frère où est le chemin du vrai bonheur.
Bien entendu, la vérité ne doit pas être assénée avec mépris, suffisance ou orgueil. « Charité sans vérité n'est que laxisme, vérité sans charité n'est que dureté. » comme dit l’adage. Ainsi, dans la vie de tout disciple du Christ, la vérité et la charité doivent marcher ensemble, main dans la main. Plus nous consacrons de temps à la prière et à la croissance dans notre relation avec le Christ, plus le Saint-Esprit remplira nos cœurs d'amour, de compréhension et de patience.
Aux pharisiens qui questionnent Jésus sur la répudiation, celui-ci répond en revenant aux origines, et donc au plan de Dieu sur l’union de l’homme et de la femme (Matthieu 19, 8). Dieu a créé l’homme et la femme comme complémentaires, et la sexualité humaine s’inscrit dans un plan voulu par la Sagesse divine. C’est pourquoi les actes homosexuels ne peuvent jamais être moralement bons : ils sont une négation de cette complémentarité homme-femme, et une fermeture au plan de Dieu sur la sexualité. C’est la raison pour laquelle ils sont si sévèrement condamnés dans la Sainte Ecriture.
Les premiers membres de Courage se sont beaucoup inspiré des célèbres 12 étapes des Alcooliques anonymes et ont trouvé cette approche progressive très utile dans la poursuite des cinq objectifs du Courage. Les étapes ont bien entendu été adaptées. Beaucoup de groupes Courage (mais pas tous) utilisent les 12 étapes pour baliser leur chemin vers la sainteté.
Il existe de nombreux liens entre les 12 étapes et une approche spirituelle catholique de la croissance dans la vertu. Les trois premières étapes, par exemple, font écho à la fragilité humaine (« Nous admettons notre impuissance face à notre attirance et que nous avons pu perdre la maîtrise de notre vie ») dans un abandon complet à la puissance et à la providence de Dieu (« Nous décidons de confier notre volonté et notre vie à Dieu »). Ils font écho au sentiment exprimé par saint Paul dans sa seconde lettre aux Corinthiens : « Mais il [Dieu] m’a déclaré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure. C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2Co 12, 9-10)
Les quatre étapes suivantes parlent de l'importance de reconnaître et d'admettre son péché. La nature intime des péchés impliquant la sexualité - fornication, pornographie, masturbation, luxure - conduit souvent une personne attachée à ces péchés à éprouver une grande honte, ce qui peut conduire à un isolement. Celui qui admet son péché et s’en repent sincèrement retrouve une grande liberté intérieure. Cette liberté intérieure est le point de départ d'une intégrité renouvelée et d'une capacité à affronter les épreuves et les tentations quotidiennes avec paix et persévérance.
Nos péchés ne nous affectent pas seulement mais aussi ceux qui nous entourent, et ainsi les 8ème et 9ème étapes nous invitent à reconnaître les conséquences que nos péchés ont eu sur d'autres personnes. La volonté de chercher le bien des autres et de réparer les dommages que nos péchés ont pu causer est un puissant antidote à l'égoïsme qui se trouve à la racine de la luxure et des péchés sexuels.
La 10ème étape nous rappelle que le combat pour la sainteté, et pour la vertu de chasteté, doit être mené quotidiennement, et la 11ème étape rappelle qu’il ne faut pas oublier que la recherche de la volonté de Dieu doit être fondement de tous nos efforts. Les 12 étapes se terminent de la même manière que les 5 objectifs, avec un appel à s’ouvrir aux autres en menant une vie renouvelée qui puisse servir d’exemple.
Historiquement, les 12 étapes ont été écrites pour aider ceux qui luttent avec une dépendance physique et émotionnelle à l'alcool. Dire que Courage s'inspire de ces étapes ne signifie pas que nous considérons les attirances homosexuelles comme une maladie ou une dépendance, bien que certains de nos membres puissent avoir des comportements compulsifs et des addictions (comme la pornographie).
Courage voit les personnes ayant des attirances homosexuelles d'abord et avant tout comme des hommes et des femmes créés à l'image de Dieu, avec la vocation de vivre une vie chaste et sainte à travers une union toujours plus profonde avec le Christ.
Certains disent que s'identifier comme « gay » ou « lesbienne », que ce soit en privé ou en public, signifie simplement reconnaître ses attirances émotionnelles et sexuelles. Ils soutiennent que ces termes sont des descriptions adéquates d’une partie de leur identité et qu’utiliser ces étiquettes n'interfère en rien avec leur engagement à vivre la chasteté.
Bien que cela puisse être vrai pour certains, il en est d'autres pour qui l'adoption de la terminologie LGBT est une pierre d'achoppement. En effet, les mots que nous utilisons pour nous définir ne sont jamais anodins mais participent de l’image que nous avons de nous-mêmes. Se définir selon les étiquettes de la culture LGBT peut faciliter l’assimilation à cette culture, et est un pas vers une confusion sur ce qu’est la personne humaine selon le regard de Dieu.
C'est pourquoi Courage considère qu'il est prudent, sur le plan pastoral, d'éviter les termes susceptibles d'être des pierres d'achoppement pour les autres. En conséquence, nous encourageons nos membres à penser au-delà des étiquettes « gay » et « lesbienne », tout en nous efforçant de grandir dans notre véritable identité d’hommes et de femmes formés à l'image de Dieu, créés pour vivre une communion intime et éternelle avec le Christ.
L’apostolat Courage ne propose aucune thérapie ayant pour but de changer d’orientation sexuelle, et n’en fait pas la promotion. Notre vocation est d’être un soutien fraternel et spirituel pour celles et ceux qui éprouvent une attirance homosexuelle et veulent avancer sur le chemin de la sainteté.
Il n’y a pas de profil type des membres de Courage. Jeunes et moins jeunes participent à nos groupes, qu’ils soient célibataires ou avec une vie de famille. Le seul critère pour venir à Courage (hormis le fait d’être majeur), c’est de rechercher la volonté de Dieu et de vouloir avancer sur le chemin de la chasteté. Certains membres de Courage peuvent déjà vivre cette chasteté ou en être très éloignés car en butte à des comportements dont il est difficile de se débarrasser, nul n’est jugé ni condamné. A Courage, nous accueillons chacun où il en est, avec ses forces et ses faiblesses, ses échecs et ses victoires, et nous cheminons ensemble vers une plus grande sainteté.
Il n’est pas toujours simple de vivre ses attirances homosexuelles au sein de l’Eglise, car il y a souvent un fort sentiment de honte qui y est attaché. On peut alors avoir le sentiment de ne pas être en vérité, de n’avoir personne à qui confier nos combats et nos souffrances, bref d’être seul face à des exigences qui peuvent paraître trop lourdes à porter et des difficultés apparemment insurmontables.
Venir à Courage, c’est trouver des frères en Christ qui partagent les mêmes difficultés, et surtout le même amour du Christ et de l’Eglise. C’est pouvoir s’appuyer sur des frères qui désirent la même chose et qui peuvent nous aider à avancer. Bien plus, c’est aussi un lieu où nous grandissons dans l’amour, où nous apprenons à cesser d’agir selon nos attirances mais à aimer chastement.
Que pensez-vous, que voudriez-vous dire à un père, une mère, auquel leur enfant dit qu’il est homosexuel et qu’il veut aller vivre avec son compagnon? Pape François, 26 août 2018
Que dirais-je à un père qui voit que son fils ou sa fille a cette tendance?
Je lui dirais avant tout de prier: prie. Non pas condamner, mais dialoguer, comprendre, laisser de la place à son fils ou à sa fille.
Lui laisser de la place pour qu’il s’exprime.
Puis, à quel âge se manifeste cette inquiétude de l’enfant? C’est important. C’est une chose quand elle se manifeste à l’enfance, quand il y a tant de choses que l’on peut faire, pour voir ce qu’il en est; une autre chose est quand elle se manifeste après les 20 ans, ou quelque chose de ce genre.
Mais je ne dirai jamais que le silence est la solution: ignorer le fils ou la fille ayant une tendance homosexuelle est un manque de paternité et de maternité. Tu es mon fils, tu es ma fille, comme tu es; je suis ton père et ta mère, parlons.
Et si vous, père et mère, vous n’y arrivez pas, demandez de l’aide, mais toujours dans le dialogue, toujours dans le dialogue. Parce que ce fils ou cette fille a droit à une famille et la famille est celle qui existe: ne le chassez pas de la famille. C’est un défi sérieux à la paternité et à la maternité
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